Bonjour à toi visiteur !

J’ai trouvé intéressant de détailler ici comment nous fixons nos tarifs et comment nous réussissons à conserver une tarification en dessous de celle de nos concurrents.

Le prix des oiseaux est un sujet qui reviens régulièrement car nous vivons une période compliquée dans une époque compliquée avec des mentalités parfois compliquées. La négociation est parfois de mise sans chercher à savoir ce qui se cache derrière un prix.
Cet article me permettra également de rediriger certains clients qui ne comprennent pas en me faisant gagner du temps et préserver ma santé mentale… 🙂

Alors, commençons !

Il est vrai que nous travaillons avec des animaux vivants (c’est mieux), qui sont censés vivre sans intervention humaine, se reproduire, s’élever et le tout sans notre aide.
Si seulement c’était le cas…

Au Ranch nous ne sommes pas revendeurs:
Nous avons fait le choix d’élever nos adultes reproducteurs toute l’année avec les couts d’alimentation / litière / vétérinaires que cela comporte et également fait le choix de supporter le risque de mortalité naturelle ou prédation.
Tout ces éléments influent sur la fécondité des futurs œufs et la solidité naturelle de nos futurs poussins, donc de vos futures poules.

Nous voyons éclore chaque poussins, nous les manipulons a la main quotidiennement et nous les suivons jusqu’à l’âge de les voir quitter le nid et rejoindre leur poulailler définitif.

Ce choix n’a pas été fait de manière anodine, il nous permet de ne pas faire entrer d’oiseaux extérieurs dans notre élevage et ainsi de conserver une meilleure maitrise du sanitaire (maladies et parasites éventuels) et également une stratégie sur la durée avec des oiseaux reproducteurs choisis.
Tout ces choix qui sont “qualitatifs” ont un cout, financier et en heures de travail, conséquents.

Rappelons également que notre modèle d’élevage est a taille humaine, chez nous pas d’intensif, pas de lumière artificielle, pas d’artificialisation de la ponte.
Si nos petites mères sont en grève, il n’y a plus de disponibilité pour telle race ou telle couleur… Elles ont le pouvoir, Girl Power !

Chaque poussin passe entre mes mains le jour de sa naissance (faisan, paon, poule, coq, dindons ou oies peu importe : le checkpoint est obligatoire).
Après son éclosion le jeune m’a vu tout les jours dans les bacs chauffants d’élevage pendant les première semaines, puis dans les parc intérieurs, puis a l’extérieur ou ils continuent leur croissance. Nos oiseaux mangent de l’herbe, des insectes, ils grattent et fouinent.

D’un point de vue strictement économique, cette production en petite quantité nous désavantage par rapport aux grosses productions de souches industrielles mais nous procure une très grande satisfaction personnelle.

Nous avons pu conclure des partenariats afin de réduire les couts liés à l’alimentation et des litières et ceux ci représentent 45% de nos dépenses. Les couts liés a l’énergie et son évolution nous impactent énormément et représentent également eux seuls 25% de nos dépenses. Les charges et cotisations sociales représentent 25% de nos dépenses également. Les 5% restants se bagarrent entre des dépenses de vétérinaire si les oiseaux ont été malades ou un maigre salaire pour l’éleveur qui n’a pas compté ses heures de passion.

Le prix fixé est calculé selon un nombre d’oiseaux a naitre annuellement pour nous permettre de continuer a fonctionner en tant qu’éleveur a taille humaine et a maintenir ce schéma et ce niveau de qualité de vie pour nos pensionnaires.

Bien évidemment chaque race et espèce est différente et la rareté des oiseaux, des couleurs ou des souches entre en ligne de compte. Les facteurs extérieurs comme la mortalité, les dégâts liés aux tempêtes ou toute autres dépenses sont intégrés dans une marge faible.

Lorsque nous comparons nos prix nous ne sommes pas en décalage par rapport a certains revendeurs ou élevages de souches industrielles.

Les retours des clients que nous avons nous confortent dans l’intérêt de ce rapport gagnant/gagnant pour continuer a avoir accès a des races d’ornement près de chez vous (nous n’expédions pas nos oiseaux) avec des oiseaux qui ne sont pas dopés aux antibiotiques.
Ainsi que de notre coté de pouvoir continuer a fonctionner et améliorer nos structures d’élevage et pourquoi pas à l’avenir intégrer d’autres races régionales plus rares et originales.

Nous rêvons également d’une situation sanitaire de grippe aviaire qui s’arrange et qui nous permettrai d’ouvrir notre élevage a la visite, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle… Confinement total.

Au plaisir de vous voir/revoir.
Kenavo !

Sébastien – Le Ranch aux Paons